La période de crise sanitaire a entraîné des difficultés financières pour de nombreux ménages français, influant sur leur consommation. Consommer des produits bio, considérés comme plus chers, n’est donc parfois plus une priorité. Mais ces produits reviennent-ils vraiment plus cher au long court ? Quels sont les facteurs qui influent sur leur prix ? Et surtout, comment faire pour manger bio sans casser sa tirelire ? MyLabel vous apporte des éléments de réponse.
62% des personnes interrogées en avril par CSA Research pour Cofidis ont indiqué craindre pour leurs finances dans les prochains mois1. Dans ce contexte, il n’est pas toujours aisé de faire le choix d’une consommation plus responsable via les produits bio, parfois plus chers sur l’étiquette, malgré leurs nombreux impacts positifs sur notre santé et sur l’environnement. Mais les produits bio sont-ils vraiment moins cher au long terme, sur le budget global ?
Plusieurs facteurs entrent en jeu pour expliquer la différence de prix sur l’étiquette.
Par exemple, l’interdiction d’utiliser des produits chimiques dans les exploitations bio a pour conséquence de nécessiter plus de main d’œuvre pour un rendement moins important que dans l’agriculture dite « traditionnelle »2. Un coût supplémentaire pour les producteurs qui doivent employer davantage de salariés.
Par ailleurs, représentant seulement 4% de la production française, les exploitations biologiques doivent s’acquitter d’un coût de collecte plus important. Elles doivent aussi prévoir les coûts de certification ainsi que de contrôle3.
Tous ces éléments, inhérents à la filière bio et difficilement évitables, peuvent faire augmenter le prix de vente du produit.
Malheureusement, les prix indiqués sur l’étiquette sont faussés par des éléments totalement déconnectés du coût de production des produits. Certains distributeurs influent en effet sur le coût final en imposant des prix injustifiés : ils appliquent des marges en moyenne 1,7 fois plus élevées – et jusqu’à 2,5 fois pour certains légumes – sur les produits bio par rapport aux autres4. On observe alors une augmentation de prix considérable pour le consommateur, sans pour autant mieux rémunérer les acteurs de la filière.
Il est important de noter que le prix d’un produit issu de l’agriculture traditionnelle ne prend pas en compte ses éventuelles conséquences sur la santé publique et sur l’environnement, des « externalités négatives » qui ont un réel coût5.
Le coût de dépollution, par exemple, est particulièrement important : en utilisant des produits chimiques, l’agriculture traditionnelle pollue les sols et l’eau qui doivent ensuite être traités. Les coûts associés au traitement de l’eau, par exemple, seraient estimés entre 54 et 91 milliards d’euros par an6. S’ajoutent également les frais liés à la gestion des maladies induites par l’utilisation de ces produits chimiques de synthèse.
Ces externalités ne sont pas comptabilisées dans le prix du produit, mais sont répercutées sur les impôts que nous payons et alourdissent, à long terme, le coût pour la société5.
Pas facile de se repérer lorsqu’on se retrouve dans un rayon de supermarché : myLabel vous permet de découvrir les différents labels bio, et les garanties apportées par chacun.
Le label Bio Européen, par exemple, facilement identifiable par son logo (“Eurofeuille” : une feuille formée d’étoiles) est aujourd’hui obligatoire sur tous les produits européens issus de l’agriculture biologique et garantit notamment que la teneur en ingrédients biologiques du produit est supérieure à 95%. Des labels comme Biopartenaire ou Nature & Progrès, quant à eux, apportent - en plus des critères de la réglementation européenne - des garanties sociales et solidaires. Certains labels enfin, portent des exigences plus fortes que le label Bio Européen, comme par exemple le label Bio Cohérence.
Nous l’avons évoqué : les distributeurs appliquent parfois une marge très importante sur les produits bio. La solution ? Réduire, voire supprimer, les intermédiaires en se tournant directement vers les producteurs locaux via des AMAP par exemple, des marchés ou en achetant directement aux producteurs.
Pour retrouver les AMAP les plus proches de chez vous, rendez-vous sur : http://www.reseau-amap.org.
Les tomates en hiver, c’est fini ! Pour économiser et se faire plaisir, on privilégie les produits de saison : cultivés plus près de chez nous, ils sont moins chers et plus goûteux.
Pour vous aider à consommer des fruits et légumes de saison, nous avons intégré à myLabel le calendrier de BioConsom’acteurs.
Les coûts d’emballage font partie des éléments qui font gonfler la note : consommer en vrac vous permet d’éviter ces coûts et de réduire le prix d’achat. Les produits en vrac sont disponibles dans de nombreux supermarchés et dans les magasins spécialisés.
Pour emporter vos produits, vous pouvez utiliser vos propres contenants ou ceux mis à votre disposition dans les enseignes. De nombreux artisans proposent des sacs à vrac pratiques et jolis : n’hésitez pas à aller jeter un œil sur Etsy, par exemple !
Il est important de noter que la viande issue de l’agriculture biologique est plus nutritive et plus savoureuse, notamment grâce à une meilleure alimentation des animaux. En réduire sa consommation vous permettra donc de faire le choix d’une viande biologique de meilleure qualité tout en suivant la recommandation du Programme National Nutrition Santé7.
La bio apporte également des garanties sur le bien-être des animaux (gavage interdit, plus d’espace, transport réduit, accès à l’extérieur…)8.
On vous voit faire des gros yeux : pas besoin de devenir végétarien ! Il s’agit ici de consommer plus régulièrement des protéines végétales (céréales, légumineuses, oléagineux), tout aussi délicieuses et bien moins onéreuses pour modérer votre budget global.
Eh oui, les produits transformés coûtent plus cher. Cuisiner soi-même permet de réduire considérablement les coûts. Pas besoin de devenir chef cuisinier : des centaines de recettes simples et gourmandes existent, il suffit d’y accorder un peu de temps !
Pas d’idées ? Internet est votre meilleur ami, et les blogs de recettes ne manquent pas, en voici quelques exemples : Un jardin dans ma cuisine, Biodélices, MissPat…
L’astuce économique par excellence pour consommer bio à moindre coût reste encore de faire pousser ses propres produits ! Pas de doute sur les conditions de production ou sur les produits utilisés : vous êtes aux commandes de la terre à l’assiette.
Et pour ceux qui n’ont pas de jardin, un petit bac à la fenêtre suffit pour faire pousser quelques plantes aromatiques, des tomates cerises ou encore des radis !
Cette astuce semble évidente, elle est pourtant indispensable pour réduire les coûts. Environ 29 kilos de déchets alimentaires sont jetés chaque année par personne : autant de produits achetés qui n’ont jamais été consommés.
Veillez à acheter en quantité raisonnable pour éviter de gâcher !
Enfin, il est intéressant de noter que certains produits bio sont déjà moins chers que les produits « traditionnels »9 car ils dominent leur catégorie. Par exemple : les produits diététiques sont en moyenne 7% moins chers en bio, et les desserts végétaux sont quant à eux 20% moins chers.
Ces différentes astuces vous permettront de piloter votre budget tout en changeant votre alimentation, pour une consommation plus saine et plus respectueuse de l’environnement !
Alors, vous êtes prêts ? Quels changements avez-vous déjà effectué dans votre vie quotidienne ? On vous propose de vous tester grâce au quizz ci-dessous ↓
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