Vous le savez peut-être : chaque année, en octobre, l’association Ruban Rose organise sa campagne de lutte contre le cancer du sein afin de mettre en lumière les personnes combattant la maladie, intensifier l’information et la sensibilisation et réunir des fonds pour la recherche1. Ce que vous savez peut-être moins, c’est que l’alimentation peut jouer un rôle dans cette maladie. S’il n’existe pas de remède miracle pour l’éviter, certains aliments peuvent diminuer le risque de survenue de la maladie, ou au contraire l’augmenter2.
Le cancer du sein, prenant naissance dans les cellules du sein, résulte d’une multiplication anormale de cellules qui forment le plus souvent une masse appelée tumeur3. Dans le cas de tumeur maligne (cancéreuse), le groupe de cellule peut envahir et détruire les tissus voisins. Dans la majorité des cas, cette formation de masse dans le sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années4.
En 2018, ce sont 58 459 nouveaux cas de cancer du sein qui ont été détectés en France Métropolitaine, et 12 146 décès5. Le cancer du sein concerne 1 femme sur 86. Certains hommes peuvent également être touchés même si ce cas de figure reste rare7.
Pour réduire la mortalité causée par ce cancer, le gouvernement a lancé en 2004 des actions spécifiques, notamment de dépistage : toutes les femmes de 50 à 74 ans peuvent depuis bénéficier, tous les deux ans, d’une mammographie prise en charge à 100% par l’Assurance Maladie8.
Parmi les facteurs de risque mis en lumière par Santé Publique France, on retrouve l’âge, la prédisposition génétique mais aussi la consommation de tabac, d’alcool et le régime alimentaire en général5.
L’Institut National du Cancer classe l’alimentation comme troisième facteur de risque lié au mode de vie de l’individu après la consommation de tabac et d’alcool2.
Un régime équilibré peut réduire les risques, quand un régime déséquilibré est plus susceptible de favoriser l’apparition de cellules précancéreuses9.
On estime d’ailleurs que 19 000 cancers du sein pourraient être prévenus grâce à une alimentation répondant aux recommandations de l’Institut National du Cancer2.
Les viandes transformées, comme la charcuterie, sont classées comme cancérogènes et la viande rouge (bœuf, porc, veau, agneau…) comme probablement cancérogènes10. Il est donc recommandé de limiter sa consommation de viande rouge à moins de 500g par semaine et sa consommation de charcuterie à moins de 150g par semaine. Pour alterner, privilégiez le poisson, les œufs, les légumes secs ou encore la volaille21.
Une alimentation trop riche en graisses constitue également un risque : le surpoids et l’obésité sont d’ailleurs deux conditions directement liées au développement de la maladie. Maintenir un poids sain en adoptant une alimentation équilibrée et en pratiquant régulièrement une activité physique réduirait de 30% le risque de cancer11.
Autre facteur de risque important, même à petite dose, et souvent sous-évalué : la consommation de boissons alcoolisées. Selon Santé Publique France, ce sont 8 100 cas de cancers du sein par an qui sont imputables à la consommation d’alcool12.
Même s’il n’existe aucun remède miracle pour éviter à notre organisme de développer un cancer du sein, la consommation de certains aliments peuvent en réduire les risques.
La consommation régulière d’aliments d’origine végétale et riches en fibre fait partie de ces reflexes à adopter13. D’une part, ils permettent de réduire les risques d’obésité et de surpoids14, d’autre part, les fibres ont un effet très bénéfique sur l’organisme, notamment au niveau du transit, du contrôle de la glycémie et du cholestérol15, mais aussi sur les risques de survenue de cancer, notamment celui du sein16. Les fibres sont contenues dans les fruits et légumes ainsi que dans les fruits secs, les produits céréaliers complets et les légumineuses.
Au-delà de leur teneur en fibre intéressante, les fruits et légumes possèdent aussi l’avantage d’apporter de nombreux micronutriment à l’organisme (vitamines, minéraux) et d’exercer, entre autres, des activités antiprolifératives (empêchant les cellules de se multiplier de manière anormale) et immuno-stimulatrices17. La consommation de 5 fruits et légumes par jour permettrait de réduire de 11% les risques de survenue de cancer du sein18.
Certains chercheurs donnent également l’exemple des produits bio (voir aussi notre article ici). En effet, l’agriculture traditionnelle n’interdit pas l’utilisation de pesticides : or, certaines de ces substances sont classées parmi les cancérigènes « probables » ou « possibles »19. Leur relation avec la survenue de cancers du sein a déjà été indiquée par de nombreuses études, mais les conclusions de ces études doivent encore être généralisées20.
Pour rappel, l’alimentation ne constitue pas à elle seule un remède pour éviter la survenue d’un cancer du sein et doit être accompagnée, entre autres, d’une activité sportive régulière et d’une autopalpation tous les mois. Pour retrouver toutes les recommandations, c’est par ici.
Attention : myLabel n’est pas un dispositif médical. Ces informations ne sauraient en aucun cas remplacer l’avis d’un professionnel de santé. myLabel peut vous accompagner pour mieux choisir vos aliments en fonction de vos attentes en vous aidant - en magasin ou en ligne - à identifier ceux qui contiennent des pesticides, OGM, additifs ou encore les aliments trop gras ou trop sucrés. myLabel vous accompagne également pour identifier des protéines alternatives à la viande.
Vous trouverez ci-dessous un rappel en image des recommandations à imprimer et partager à vos proches sur les réseaux sociaux. N’oubliez pas de nous tagger @mylabelapp ! 😊
https://www.cancerdusein.org/octobre-rose/octobre-rose
↩https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-du-sein/Les-points-cles
↩https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/cancer-sein/quest-ce-que-cest
↩https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/cancers/cancer-du-sein
↩https://www.cancerdusein.org/le-depistage/limportance-du-depistage-precoce
↩https://www.cancerdusein.org/le-cancer-du-sein/cas-exceptionnels—la-tres-jeune-fille-et-lhomme
↩https://www.cancerdusein.org/le-depistage/le-depistage-organise-en-france
↩https://www.mangerbouger.fr/pro/sante/alimentation-19/nutrition-et-pathologies/cancer-du-sein.html
↩https://www.who.int/features/qa/cancer-red-meat/fr/
↩https://www.cancer-environnement.fr/497-Obesite-et-cancer.ce.aspx
↩https://sante.lefigaro.fr/article/pourquoi-faut-il-manger-des-fibres-/
↩https://www.extenso.org/article/les-fibres-protegent-contre-le-cancer-du-sein/
↩http://www.ligue-cancer21.info/actualites/fruits-legumes-et-cancers/
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