Pour répondre à l’urgence climatique, chacun de nous cherche à modifier ses comportements et plus particulièrement notre façon de nous alimenter qui représente un réel impact sur l’environnement. Mais il n’est pas toujours facile de savoir comment s’y prendre pour changer et trouver des alternatives à nos modes de vie actuels. Pour la plupart d’entre nous, la viande, les produits laitiers ou encore les œufs sont des produits qui font partie de notre quotidien. Ce sont pourtant, parmi les aliments que nous consommons, ceux dont le mode de production a les plus graves effets sur la planète. Vers quels autres aliments se tourner ? Nous vous donnons ici quelques clés pour y parvenir grâce à des alternatives durables.
La viande est pointée du doigt pour les préjudices qu’elle cause à notre planète : d’après une étude de la Oxford Martin School, sa production constitue la première source d’émission de CO2 sur la planète, devant le transport, avec 15% des émissions de gaz à effet de serre1. L’élevage influe également sur la déforestation : dans de nombreux pays, des forêts sont rasées pour créer des zones de pâturage ou des zones de culture pour nourrir les animaux. En 2017, 63% de la déforestation en Amazonie brésilienne était due à l’élevage2.
Mais la viande est considérée par beaucoup de consommateurs comme incontournable dans leur alimentation car elle est reconnue pour sa teneur importante en protéines, en fer et en vitamine B12 (qui contribue au renouvellement des cellules et favorise le bon fonctionnement du système immunitaire)3. De nombreux parents comptent sur elle pour apporter à leurs enfants des nutriments indispensables à leur croissance. Pourtant, une consommation excessive - en particulier de viande rouge (bœuf, veau, porc, agneau, mouton, cheval, chèvre) - peut augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires et de diabète4. La viande rouge est d’ailleurs classée par l’OMS comme « probablement cancérogène »5.
Le Fonds mondial de recherche contre le cancer pour une alimentation équilibrée recommande de réduire sa consommation de viande rouge à 300 g par semaine tous produits carnés confondus (en poids carcasse, c’est-à-dire la viande crue non transformée vendue au détail). Greenpeace rappelle qu’une alimentation principalement végétale, sans viande ni poisson peut répondre à nos besoins nutritionnels6.
Ainsi, de nombreux consommateurs ont réduit leur consommation de viande, notamment en se tournant vers des alternatives plus en phase avec leurs valeurs et qui apportent à leur corps les nutriments dont il a besoin. En voici quelques exemples en image.
L’application myLabel vous aide à identifier les aliments qui peuvent remplacer la viande dans votre régime alimentaire, grâce au Réseau Action Climat et à l’ADEME qui repèrent les alternatives et leurs bénéfices sur l’environnement.
Retrouvez aussi ici7 le petit guide de l’alimentation végétale de Greenpeace.
Le lait de vache suscite depuis quelques années le débat.
Pour beaucoup, ce lait riche en calcium apporte de nombreux bienfaits à notre corps. Parmi eux : des effets positifs sur la croissance, des os plus solides, des dents en bonne santé et même un système nerveux et immunitaire renforcé8.
Mais nous le savons, la production de produits laitiers a un impact fort en matière de gaz à effet de serre. En effet, selon Greenpeace, « les produits d’origine animale sont responsables d’environ 60 % des émissions de gaz à effet de serre liées à l’alimentation »9. Ainsi, notre façon actuelle de consommer le lait et plus généralement les produits laitiers est une menace pour le climat et l’environnement. Des alternatives existent mais il est aussi possible de se tourner vers des produits laitiers locaux issus d’élevages écologiques pour limiter son empreinte environnementale. Greenpeace recommande ainsi un maximum de 0,6 litre de lait par personne et par semaine (soit l’équivalent de 3 verres de lait par semaine).
Une partie de la population souhaite également arrêter d’en consommer pour des raisons éthiques. En effet, pour produire du lait, une vache doit donner naissance à un veau ; inséminées artificiellement tous les ans, les vaches sont séparées de leurs petits très vite après la naissance (et eux-mêmes sont tués quelques mois plus tard pour leur viande)10. Des conditions de vie peu satisfaisantes.
Par ailleurs, certains consommateurs peuvent y être intolérants ou allergiques. Dans ce cas, le lait peut provoquer des ballonnements, des diarrhées ou encore des vomissements, car la dose de lactose qu’il contient ne permet pas à leur estomac de le digérer convenablement11.
Une consommation importante de lait de vache est également soupçonnée d’augmenter le risque de cancer de la prostate12.
Ces différents éléments incitent certains consommateurs à rechercher des alternatives pour remplacer le lait dans leur régime alimentaire. Elles sont en réalité nombreuses et facilement accessibles ! Nous vous proposons en image un tour d’horizon (non exhaustif) de ces dernières.
Alors, qu’est-ce qu’on essaie en premier ? 😋
Quand vous les scannez dans l’application myLabel, vous pouvez mesurer l’impact de la viande et des produits laitiers sur votre santé et l’environnement. Les évaluations y sont basées sur l’expertise de Greenpeace. Pour les voir il faut cocher dans votre profil les critères « Impact climatique », « Biodiversité » et « Déforestation ».
La production d’œufs impacte aussi l’environnement : les poules élevées en batterie sont en partie nourries par du soja et de l’huile de palme importés, qui représentent la principale contribution aux émissions de gaz à effet de serre de la filière (hors bio) et sont facteurs de déforestation13.
Pour autant, l’œuf est un aliment riche en protéines, principalement situées dans le blanc de l’œuf et qui permettent l’entretien de nos muscles, de nos tissus et de nos organes14. Le jaune de l’œuf, quant à lui contient différentes vitamines (A, D et E) et de nombreux micro et macro éléments qui contribuent notamment à protéger nos yeux du vieillissement et participent au développement de notre cerveau15.
Cependant, les œufs étant relativement riches en cholestérol, certains scientifiques recommandent d’en modérer leur consommation pour réduire les risques de maladies cardio-vasculaires et les risques de diabète16. Un avis qui n’est pas partagé par toute la communauté médicale : des études contradictoires sont régulièrement publiées sur le sujet17.
En revanche, les œufs sont clairement mis en cause pour leurs modes de production, parfois cruels envers les poules pondeuses. En France, ce sont encore 47% des poules pondeuses qui passent leur vie dans des cages, sans possibilité de se rendre à l’extérieur18. Des conditions de vie difficiles, qui ne permettent pas aux poules d’exprimer leurs comportements naturels les plus élémentaires.
Pour cela, certains d’entre nous souhaitent repenser leur consommation d’œufs. D’une part en les choisissant mieux pour tenir compte du bien-être animal, notamment grâce à myLabel. D’autre part en cherchant des alternatives.
Pour remplacer les protéines qu’ils apportent, rien de plus simple : les alternatives à la viande répondent au besoin.
Pour ce qui est de leur utilisation en pâtisserie, il existe de nombreuses astuces ! Suivez le guide en image.
https://www.greenpeace.fr/elevage/
↩https://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/nutrition-nutriments/vitamine-b12/quoi-sert-elle
↩https://www.lafamilledulait.com/fr/bienfaits-verre-de-lait/
↩https://www.greenpeace.fr/mieux-de-viande-de-produits-laitiers-planete-bonne-sante/
↩https://www.ciwf.fr/animaux-delevage/vaches-laitieres/
↩https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/lait-de-vache-polemique-tout-ce-quon-lui-reproche-050517-132111
↩https://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer-de-la-prostate/cancer-prostate-risque-lait-22834
↩https://www.lanutrition.fr/tout-savoir-sur-loeuf
↩https://sante.lefigaro.fr/mieux-etre/nutrition-aliments/oeufs/quels-bienfaits
↩https://www.sciencesetavenir.fr/sante/oeufs-cholesterol-et-risques-cardiaques-l-eternel-debat_132194
↩https://www.ciwf.fr/animaux-delevage/poules-pondeuses/
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