Les bienfaits des produits bio pour notre santé et notre planète :
« La Bio en questions » est le nouveau livret que Bioconsom’acteurs vient tout juste de mettre en ligne. Ce livret regorge d’informations intéressantes et s’appuie sur un grand nombre d’études scientifiques, dont l’étude BioNutrinet. Découvrons-le ensemble, et profitons-en pour faire un point sur les bienfaits de la bio.
Depuis quelques années, le bio a envahi nos rayons, avec un succès certain, et pour cause : 71% des français consomment des produits bio au moins une fois par mois et 12% tous les jours 1. Au-delà de la consommation de produits bio, les français font davantage attention au contenu de leurs assiettes ainsi qu’aux méthodes de production utilisées. Ainsi, en 2019, 57% des français déclaraient avoir modifié leurs comportements alimentaires et culinaires 2. Ce n’est pas si surprenant quand on comprend, avec l’aide de ce livret, que consommer bio permet à la fois de préserver sa santé et la planète.
« Les produits bio apparaissent en effet comme un bon moyen de conjuguer exigence individuelle de mieux être et dimension collective de sauvegarde de la planète »
Florent Guhl, Directeur de l’Agence bio
Écologie, Santé, Soin et Éthique sont les maîtres mots de l’agriculture biologique de l’IFOAM (International Federation of Organic Agriculture Movements). Elle veille à la cohabitation entre l’homme et la nature. Au-delà de l’interdiction des pesticides, des engrais chimiques et des OGM, la culture biologique parie sur le cours naturel de la croissance des végétaux. Ainsi, en respectant le rythme des saisons et en favorisant la rotation et la diversification des cultures, la qualité des sols est préservée. L’élevage en bio garantit aussi une meilleure prise en compte du bien-être animal via des normes sur les conditions d’élevage et l’alimentation animale. Les produits biologiques sont facilement reconnaissables par les labels AB et Bio Européen (feuille verte). Mais il existe aussi d’autres labels qui offrent des garanties plus poussées que les réglementations françaises et européennes. C’est le cas des labels Demeter, Nature & Progrès et Bio Cohérence qui interdisent, par exemple, totalement les OGM (quand les labels AB et Bio Européen en tolèrent une infime quantité : 0,9%). Ces labels encouragent également des modes de production innovants et vertueux comme la biodynamie et l’agroécologie.
Le respect de l’environnement est l’un des objectifs de l’agriculture biologique et l’une des motivations pour bon nombre de consommateurs. En prohibant l’utilisation des pesticides et d’engrais chimiques, ce sont aussi les écosystèmes environnants qui sont préservés. La chaîne naturelle se régénère, sans encombre ni bouleversements : les abeilles continuent de polliniser nos cultures et nos arbres fruitiers, les coccinelles et hérissons protègent nos plantes des insectes prédateurs et des millions de micro-organismes jouent un rôle essentiel dans la fertilité des sols.
Mais ce que nous apprend aussi le livret « La Bio en questions », c’est que manger bio participe à réduire son empreinte carbone. Un consommateur régulier bio, qui a une alimentation plus végétale, a ainsi un impact moindre sur l’environnement qu’un mangeur non bio, il génère 37% de gaz à effet de serre en moins mais consomme aussi 25% d’énergie et 23% de surface en moins pour produire son alimentation ! 3 Or si l’on prend en compte toute la chaîne du champ à la fourchette, l’alimentation représente 1/3 des émissions de gaz à effet de serre françaises, sans compter les importations de céréales pour nourrir le bétail 4. En cause pour moitié : nos méthodes de production agricole (élevage intensif, serres et engins agricoles, épandages d’engrais azotés)… des arguments forts qui encouragent à manger bio !
« Choisir de manger des produits issus d’une agriculture biologique participe à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. »
Bioconsom’acteurs
« Manger bio c’est préserver sa santé et éviter de retrouver des produits toxiques dans son assiette ! »
Les aliments bio contiennent 80% de pesticides en moins que les aliments ordinaires 5… et quand on sait qu’une pomme reçoit plus de 35 traitements au cours de sa maturation en agriculture conventionnelle 6, on comprend mieux pourquoi les français se tournent vers le bio ! Les pesticides ont des conséquences nocives pour l’homme : ils sont à l’origine de cancers, d’obésité, de leucémies et, en tant que perturbateurs endocriniens, ils perturbent le système hormonal, générant parfois stérilité ou même malformations congénitales 7 8.
Et si l’on vous dit que les fruits et légumes bio ont une qualité gustative et nutritionnelle plus importante que ceux de l’agriculture conventionnelle ? C’est ce qu’on apprend avec Bioconsom’acteurs : alors retrouvons le plaisir de croquer dans une pomme ! En effet, cultivés selon le rythme des saisons, les fruits et les légumes bio arrivent à maturité de façon naturelle : les qualités gustative et nutritionnelle sont plus élevées que celle d’un produit dont le processus de maturation aurait été accéléré et forcé. C’est, entre autre, l’irrigation raisonnée qui permet le développement de produits plus riches en matières sèches, moins gorgés d’eau et donc naturellement plus riches en fibres, en vitamines et en antioxydants 9. De même, grâce à leur alimentation, les animaux élevés en agriculture bio donnent des viandes et des produits laitiers plus riches en acides gras polyinsaturés oméga 3 10.
« Consommer bio, c’est donc prendre soin de sa santé et se faire plaisir ! »
Si la consommation de produits bio permet à la fois de préserver sa santé et la planète, la combiner avec une alimentation plus végétalisée et plus locale apparaît toutefois essentiel pour réduire de manière drastique son impact carbone. Et les agriculteurs dans tout ça ? C’est vrai, l’agriculture biologique ne comporte pas de critères économiques et sociaux visant à protéger les paysans et à favoriser le développement rural… pour ça, il y a les labels du commerce équitable !
« Associer commerce équitable et agriculture biologique permet de s’assurer que notre alimentation respecte aussi bien la planète, que les femmes et les hommes qui la produisent. »
Bioconsom’acteurs
Consommer bio, local et équitable, c’est donc prendre soin de sa santé, des agriculteurs et de la planète, mais c’est aussi transmettre des valeurs, en premier chef à ceux qui partagent nos repas !
Pour consulter le livret « La Bio en questions, 20 bonnes raisons de devenir bio consom’acteur » de Bioconsom’acteurs, c’est par ici.
Agence bio, dossier Chiffres clés 2018
↩Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, Agence BIO/Spirit Insight, Février 2019
↩Improving the sustainability of diet by changing dietary patterns and consuming more organic food: evidence from the BioNutriNet cohort. American Journal of Clinical Nutrition. Avril 2019
↩Réseau Action Climat, Thématique alimentation, 2018
↩La Bio en questions, Bioconsom’acteurs
↩Rapport Greenpeace Juin 2015 : “Pommes empoisonnées - Mettre fin à la contamination des vergers par les pesticides grâce à l’agriculture écologique”
↩« Improving the sustainability of diet by changing dietary patterns and consuming more organic food : evidence from the BioNutriNet cohort » American Journal of Clinical Nutrition – Avril 2019
↩L’agence Santé publique France a conduit une investigation épidémiologique après le signalement de plusieurs cas de naissances d’enfants sans mains ou sans avant-bras, entre 2007 et 2014.
↩Manger bio c’est mieux, Denis Lairon, 2012
↩British Journal of Nutrition, 2016
↩