Chaque année, à Noël, c’est la même rengaine : comment bien choisir mes produits selon mes valeurs pour le réveillon ?
À cette période de l’année, les marques redoublent d’efforts pour vendre leurs produits, notamment à travers un marketing de fêtes qui peut parfois détourner notre attention de la qualité du produit.
Focus sur deux de ces ingrédients qui peuvent se cacher derrière un packaging festif : l’huile de palme et les additifs alimentaires.
De l’huile de palme, on en trouve partout : dans les friandises, les chips, les plats préparés mais aussi dans les produits de beauté… et même dans nos voitures1.
Malheureusement, sa production est souvent synonyme de déforestation massive, impactant très fortement la faune et la flore de son lieu de culture2. Elle est aussi pointée du doigt pour ses effets néfastes sur la santé des consommateurs3, et sur les conditions de vie des populations locales4 (découvrir notre article sur l’huile de palme ici).
Peu onéreuse à produire, elle est l’huile végétale la plus consommée dans le monde (50 millions de tonnes sont produites chaque année)5.
Les produits de Noël ne font pas exception : il n’est pas rare de croiser de l’huile de palme au détour d’une boîte de chocolats, même s’il est indiqué sur ce dernier « chocolat tradition » ou « qualité supérieure »6… Le marketing est parfois une stratégie payante pour masquer la présence d’ingrédients controversés, dont font partie l’huile de palme et ses dérivés.
Les additifs sont des substances ajoutées aux produits alimentaires pour exercer certaines fonctions : améliorer la texture, la saveur, la conservation, la couleur…
Aujourd’hui, plus de 300 additifs sont autorisés au sein de l’Union Européenne et chacun possède son code commençant par E. L’utilisation de ces substances est contrôlée par la Commission Européenne qui attribue à chacun des conditions particulières et des doses maximales7.
Parmi les additifs autorisés, certains sont considérés comme inoffensifs par les associations de consommateurs (le curcuma, par exemple, utilisé pour colorer les aliments), d’autres, au contraire, font l’objet de controverses8. Certains sont notamment soupçonnés de causer des retards de croissance chez l’enfant, de provoquer des allergies ou encore de favoriser la survenue de cancers.
Les fabricants doivent obligatoirement faire apparaître ces substances dans leur liste d’ingrédients, mais cela ne les empêche pas d’utiliser des termes comme « traditionnels », « façon grand-mère », etc., pouvant influencer les choix des consommateurs en leur donnant une image déformée du produit9.
Deux additifs sont particulièrement présents dans les produits de Noël.
Le caramel au sulfite d’ammonium (E150d)
Le caramel au sulfite d’ammonium est un colorant utilisé pour sa couleur brune. Il est préparé par chauffage contrôlé du sucre, avec des dérivés sulfités et de l’ammoniaque10.
Suspecté d’être cancérigène, cet additif est présent dans de nombreux produits : les sodas (cola, iced tea…), les sucreries, les crèmes dessert…
En période de Noël, il est important d’être vigilant lors de l’achat de vinaigre, œufs de lompe ou encore de boissons sucrées11.
Le nitrite de sodium (E250)
Le nitrite de sodium s’obtient lors de la synthèse industrielle de l’acide nitrique, et est utilisé comme fixateur de couleur12.
Présent principalement dans la charcuterie (jambon, saucisson…), il est lui aussi régulièrement dénoncé pour son caractère potentiellement cancérigène. Ces dernières années, il a été au cœur de nombreuses polémiques, notamment pour son utilisation dans le jambon (pour lui donner une couleur rosée).
En période de Noël, on peut le retrouver dans les magrets de canard, les charcuteries apéritives (saucisson, saucisses cocktail), les foies gras13…
Il est important de noter que certaines allégations n’ont pas de fondement légal et n’apportent pas de garantie sur la réelle qualité du produit ou sa fabrication. Parmi elles, on peut citer les termes « naturel », « de qualité », « traditionnel », « sélection », etc.
Bien lire les étiquettes est donc important pour éviter de consommer (ou d’offrir) des produits qui contiennent de l’huile de palme ou des additifs.
Dans les deux cas, il est obligatoire pour les fabricants d’indiquer la présence de ces ingrédients sur le produit.
L’huile de palme peut être identifiée sur les étiquettes sous le nom de « graisse palmitique », « huile de palme », « huile palmiste », ou même « huile végétale » et les additifs sont identifiables grâce à leur code commençant par E14.
Cependant, ils peuvent aussi être nommés différemment : les additifs peuvent être notés en toutes lettres (« édulcorant : aspartame ») et les fabricants utilisent parfois des dérivés d’huile de palme, qui ne portent donc pas le même nom.
Pour pallier ce problème, l’application mobile myLabel vous permet d’identifier en un scan les produits qui en contiennent et d’en trouver des alternatives.
Par ailleurs, l’association Foodwatch publie chaque année son « Calendrier du Vent », qui dénonce 24 produits aux étiquettes trompeuses15. En accord avec Foodwatch, myLabel a intégré cette année ces produits à l’application afin que vous puissiez mieux les reconnaître : arnaque au prix, au visuel, à l’emballage, à la composition (huile de palme et additifs masqués)…
Toute l’équipe de myLabel vous souhaite de joyeuses fêtes !
https://www.greenpeace.fr/deforestation-huile-de-palme-compte-a-rebours-final/
↩https://www.europe1.fr/sante/huile-de-palme-quels-effets-sur-la-sante-3671828
↩https://www.greenpeace.fr/huile-de-palme/
↩https://www.quechoisir.org/comparatif-additifs-alimentaires-n56877/
↩https://www.additifs-alimentaires.net
↩https://www.additifs-alimentaires.net/E150d.php
↩https://fr.openfoodfacts.org/additif/fr:e150d-caramel-au-sulfite-d-ammonium
↩https://www.additifs-alimentaires.net/E250.php
↩https://fr.openfoodfacts.org/additif/fr:e250-nitrite-de-sodium
↩https://www.inc-conso.fr/additifs
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